dimanche 20 septembre 2009

Oubliée

J'ai une famille avec qui je m'entends bien. Mes parents. Une soeur (2 ans de moins que moi), une soeurette (7 de moins).

Je m'entends très bien avec soeurette. La relation me semble couler de source. Je la trouve brillante, intelligente, sensible. Je l'aime énormément.

J'aime aussi énormément mon autre soeur, mais la relation est plus difficile. Enfant, nous nous sommes beaucoup jalousées, beaucoup battues. J'ai défendue bec et ongles ma place d'ainée contre cette soeur qui voulait me détrôner... Si ces disputes me paraissent maintenant vaines, elles ont quand même laissées des traces. On avance doucement l'une vers l'autre, on s'énerve mutuellement, mais on s'aime beaucoup. Pour le coup, elle est plus que brillante, elle est volontaire, dégourdie, intelligente. Mais je crois qu'elle est aussi fragile !

Maintenant que nous avons grandi et quitté le nid, les réunions familiales me semblent précieuses. Mes parents, je les vois régulièrement, nous allons passer le week-end chez eux, de temps en temps.
Par contre, mes soeurs qui ne tiennent pas en place me manquent énormément. Elles sont souvent loin, souvent en vadrouille... Elles sont difficiles à joindre, encore plus à voir.

Elles me manquent...

Tout à l'heure, ma mère m'appelle pour me demander si je vois ma Soeur prochainement, et si elle peut lui confier quelque chose pour moi... Je la vois la semaine prochaine parce que je vais à Paris (ça tombe bien). Mais je m'étonne que ma mère voit ma Soeur aujourd'hui ? Ah ! me répond-elle, on a improvisé ça hier soir, nous sommes tous les 4 à C. Ca s'est décidé très rapidement pour ce matin... Tous les 4 ? mes deux soeurs, mes parents, à une heure à peine de chez moi ?
Il est 18h00, ma Soeur reprend son train, il est bien trop tard pour que je les rejoigne.

Je dis que j'aurai pu être là... Grand silence : on a "oublié" de te prévenir.

Oublié...

Ces réunions familiales me manquent tant... Et ils m'ont oubliée. Tous les 4.

Ils nous ont oubliés. Mon Presque Contraire et moi.

J'en ai le coeur gros. J'en suis blessée.

J'aurai tant aimé passer ce temps avec eux...

Aïd

Aujourd'hui, c'est l'Aïd qui marque la fin du ra*ma*dan.

Ce ra*ma*dan est le quatrième que nous passons ensemble avec Mon Presque Contraire, et il s'est bien passé.

Ca peut paraître évident mais ça ne l'est pas du tout. Il faut que nous nous adaptions l'un et l'autre, car c'est vraiment le mois où nos différences de culture et de religion sont mises au grand jour.

Chacun fait des concessions.
Je ne sais pas trop ce qu'il en est pour lui. Je pense (mais sans en être sûre) qu'il travaille surtout à accepter que je ne fais pas le ra*ma*dan, et que je ne suis pas ar*ab*e (que je ne cuisine pas comme sa soeur, ni sa mère, que je ne connais que peu les traditions).

De mon côté, je laisse mon quotidien être bousculé : tout mon temps libre est absorbé par la cuisine (le fait que je m'investisse autant à ses côtés a, il me semble, contribué à ce que ce ra*ma*dan se passe bien entre nous). Il y a les nuits hachées aussi (il se réveille au milieu de la nuit pour manger avant le commencement du jeûne).
J'apprends aussi à me mettre en recul quand je sens qu'il est irritable et se met en colère pour rien. Cette année, au lieu d'en rajouter une couche, je sortais de la pièce et vaquait à mes occupations. Il venait alors me voir, quand ça allait mieux, et s'excusait (!!!).

Bref, tout ça est positif : au fil des années, nous évoluons, notre relation semble plus investie des deux côtés, et plus sereine...

J'en profite pour souhaiter une très belle fête de l'Aïd à tous les mu*sul*mans !

mercredi 16 septembre 2009

Pourquoi ce blog ?

j'ai lu un post du blog d'une certaine flic, qui m'a vraiment refroidie pour écrire... Il était parfaitement juste, certes, mais surtout parfaitement condescendant et méprisant pour une majorité de bloggers...

J'ai donc arrêté ce que je venais de commencer en me disant qu'elle avait bien raison et que tout ceci était pathétique...

Mais finalement après réflexion sur le pourquoi j'avais voulu (re)commencer un blog, je me suis dit qu'en fait, c'était pour l'échange. Il y a des vies que je lis depuis des années (oui, des années... Depuis 2005). J'ai l'impression de connaître ces personnes comme je connais mes amis proches. Je les ai suivies dans leur vie, leurs joies, leurs peines. Je n'ai que peu commenté. Je sais beaucoup de ces personnes, et elles ne savent rien de moi. Pourtant la plupart des blogs que je lis sont écrits dans le but clair d'un échange.
Alors j'ai l'impression qu'en alimentant ce blog, je rééquilibre le deal. En fait, je ne suis plus une silencieuse, qui passe sur la pointe des pieds, une voyeuse, je deviens quelqu'un de plus impliqué.

voilà pourquoi je continue ce blog.
Pour m'impliquer.