mercredi 25 novembre 2009

Mariage gris

On en parle, on en parle.

Et je reprends ce blog tant cela me révolte.

j'ai lu des témoignages à droite à gauche, sur Le Monde, sur des blogs, que je ne référencerais pas ici, parce que je ne suis pas d'accord.

La très grande majorité, ce sont des témoignages d'histoire qui se terminent, de femmes qui se font larguer. Et quand on se fait larguer, on est en colère, on cherche des explications. Dans un mariage mixte, quelle meilleure explication que celle des papiers acquis ? Tout ceci est d'un mesquin !

Avant de rencontrer mon mari, j'étais avec un français, tout ce qu'il y a de plus français... C'était une belle période, j'étais très amoureuse, on s'est installé ensemble, et là, peu à peu, il est devenu odieux. Il m'a rabaissé plus bas que terre, il m'a détruite. Et puis, il m'a larguée. J'ai été très en colère contre lui, et j'ai trouvé tout un tas d'explications à ce qu'il s'était passé. Entre autres, il n'était pas sincère.

Après, j'avais envie de dire à toutes les filles, "méfiez vous des hommes, ils ne sont pas dignes de confiance, regardez comme il m'a fait mal !".

Alors je comprends que ces femmes aux histoires qui se terminent mal veuillent prévenir les autres pour que surtout ça n'arrive plus.

Mais l'amour, c'est ça. Dès fois, ça fait mal, dès fois on est trompée, des fois, on tombe mal. Dès fois. Souvent. (l'ex-femme d'E. Be*ss*on le raconte dans son livre !)

Mais pas toujours.

Et mal tomber, ça n'a jamais empêché personne d'aimer de nouveau après. Ou au moins d'en rêver.

Tout ça pour dire que la sincérité, elle peut être partout, tout comme la trahison.

En parlant de mariage gris, ce sont les couples mixtes qui sont stigmatisés. Cela pousse à douter de tous les mariages bi-nationaux.

J'aimerais avoir la possibilité de vivre mon couple mixte comme la belle histoire d'amour que cela est. J'aimerais que cette histoire suive son cours, et que si elle se termine, on ne me dise pas "c'était couru d'avance ma pauvre fille !".

Nous vivons tout simplement. Nous nous aimons. Maintenant. Peut-être pas toujours.

Peut-être qu'un jour, nous nous déchirerons, comme tant d'hommes et de femmes.

Et alors ? Cela n'enlève rien à notre réalité d'aujourd'hui.

Alors Mr Be*ss*on, laissez-nous nous aimer en paix.